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Les adolescents exercent dans la famille une première fonction essentielle, celle de faire "repartir" le temps. A l'étape précédente, les parents, tout occupés à bâtir la famille et à s'occuper de leurs jeunes enfants, étaient tendus vers un avenir.. qui n'avait pas de fin.
On peut en effet penser que les adolescents accélèrent le temps, lorsqu'ils signifient aux parents que leur modèle est périmé, qu'ils sont "vieux" et qu'étant donné l'état dans lequel ils ont mis la planète, il est temps qu'ils laissent la place aux jeunes.....Ils font clairement savoir que leur temps est venu!
De cette manière ils revendiquent une place d'adultes responsables, en précipitant le départ de la génération en place, et en laissant éclater leur désir de prendre sa place.
On peut aussi penser qu'ils ralentissent le temps. Lorsqu'ils demandent à se faire "chouchouter", adoptent des comportements de bébé ou se mettent en danger en faisant des bêtises, ils signifient à leurs parents qu'ils n'ont pas à craindre leur départ parce qu'ils ont encore besoin d'eux et de leur protection.
Ce double mouvement, accélération et ralentissement du temps, sous-tend les comportements adolescents et explique leur aspect souvent contradictoire, d'autant qu'ils sont vécus en toute inconscience mais non sans angoisse.
les parents ne doivent pas s'y tromper: l'adolescent le plus rebelle a encore beaucoup besoin de leur amour et de leur attention.
*Françoise Rougeul
Rédigé à 21:43 dans pour les ados, Pour les parents, Questions - réponses sur l'adolescence | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Le qualificatif de paresseux est plus souvent appliqué aux garçons qu'aux filles. Est-ce le bon qualificatif?
On peut penser que non car il relève davantage d'un jugement moral que d'une réalité psychologique. Une personne jugée paresseuse ne l'est plus quand elle est motivée et peut même se révéler passionnée au travail.
Plutôt que de traiter un enfant ou un adolescent de" paresseux" il vaut mieux lui demander d'où vient son manque de motivation pour travailler; lui coller une étiquette favorise l'identification à l'image qu'on lui renvoie surtout à cet âge.
Pourquoi un adolescent semble-t-il manquer totalement de motivation pour travailler? Même si sa désinvolture apparente pourrait le laisser croire ce n'est jamais un signe de bien-être et d'épanouissement, mais un signe de manque de confiance en soi dont les raisons sont complexes et variables. Elles peuvent être aussi bien liées à la peur de l'adolescent de décevoir, à un manque de confiance dans ses capacités à répondre à ce qu'on lui demande, qu'à la peur de s'affirmer et de montrer son envie de prendre la première place voire d'écraser les autres de sa supériorité.
Car en réalité les sentiments d'infériorité et de supériorité ne sont que les deux faces de l'envie d'occuper une place unique, d'être au centre de l'attention.
Mais si la réussite est aléatoire, dépend de l'opinion des autres et n'est jamais acquise, l'échec, surtout quand on en est soi-même responsable, est toujours sûr et entièrement maîtrisé. C’est-à-dire que l'adolescent peut penser inconsciemment:" si je travaille et que je n'ai pas les résultats escomptés, on va penser, et moi le premier que je ne suis pas aussi capable que je l'espérais. Si je ne travaillais, ... je réussirais..."
La paresse apparente protège de la déception d'un échec possible, surtout quand l'idéal de réussite est très élevé -peut être trop- , qu'il apparaît hors de portée et provoque un sentiment d'infériorité. Un sentiment d'infériorité est toujours relatif et se nourrit d'exigences excessives et de désirs de grandeur.
Les idéaux familiaux tiennent une place importante dans la façon dont le jeune conçoit sa réussite. Il se positionnera différemment selon celle des membres de la famille d'une façon souvent imprévisible selon les circonstances.
Tel adolescent se sentira soutenu et même tiré par le haut par la réussite de ses parents, frère et soeurs, tandis que tel autre se sentira en concurrence et choisira inconsciemment de prendre le parti du dilettantisme. Selon son sexe, la rivalité jouera différemment entre un enfant et ses parents, un père brillant et une mère en retrait peuvent tout aussi bien servir de modèle ou de contre-modèle aux enfants du même sexe, la fille peut vouloir ressembler à son père ou se l'interdire par une loyauté inconsciente avec sa mère...
Une des situation type de l'adolescent en échec scolaire est celle du garçon ayant vécu jusqu'alors porté par l'admiration et l'attention soutenues de sa mère. Avec la puberté, il se sent obligé de prendre de la distance, gêné par cette proximité affective et physique, désireux de s'affirmer par lui-même. Mais cette distance et la relative solitude qu'elle implique, le fait que personne ne puisse vraiment remplacer cette mère et son regard admiratif, contribuent à déprimer le jeune homme. Seul il a du mal à travailler et se concentrer. Il s'évade dans ses rêveries, va rechercher des appuis divers: télévision, ordinateur, téléphone, musique et autres passe-temps; la chute des résultats scolaires n'arrange rien: il se déçoit et pense décevoir ses parents. Il va chercher la compréhension qu'il ne pense pas trouver chez lui auprès d'amis qui lui ressemblent, ayant le sentiment d'être accepté par eux pour lui-même, quoi qu’il arrive, comme autrefois avec sa mère. Parfois cette recherche d'un réconfort mutuel dérive progressivement, les ados s'entraînant les uns les autres à consommer hashish ou alcool. L'échec se confirme les mauvais résultats barrent la route de ses ambitions, alors autant être grand dans l'échec, à défaut de l'être dans la réussite.
Sa mère ou son père veulent l'aider, le faire travailler ce qui ne fait qu'empirer la situation et transforme la vie familiale en conflits incessants.
Tout plaisir partagé l'exaspère comme si ses parents ne pouvaient l'aimer qu'en fonction des satisfactions scolaires qu'il peut leur procurer; et si ceux-ci essaient de cacher leur déception et se montrent compréhensifs le jeune se sent inguérissable et il a envie de les décevoir et de les provoquer.
On peut souvent constater que si les parents acceptent de mettre une distance entre eux et leur adolescent avant que la situation d'échec ne soit définitive, elle est susceptible de s'inverser. Un séjour en pensionnat par exemple peut mettre l'adolescent hors du regard parental, il sent que sa vie lui appartient. Rassuré il pourra nouer avec ses parents des liens positifs et d'autant mieux apprécier leur présence qu'il les verra moins souvent.
Le résultat d'un tel éloignement n'est bien entendu jamais acquis d'avance et dépend en grande partie de la qualité des rencontres qu'il fera. Néanmoins une mise à distance paraît susceptible d'avoir des effets positifs. Les plus difficiles à convaincre restent souvent les parents qui se sentent coupables et qui vivent l'éloignement comme un abandon. C'est à eux de comprendre que leur plus grande réussite est de faire en sorte que l'adolescent puisse faire preuve d'autonomie et sache se prendre en charge.
Rédigé à 17:08 dans Pour les parents, Questions - réponses sur l'adolescence | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)
C'est l'une des grandes inquiétudes des parents d'aujourd'hui. Plus d'un adolescent sur deux, à un moment donné, a fumé du cannabis. Et mieux vaut qu'il le fasse le plus tard possible!.
Toutefois fumer occasionnellement du cannabis n'est pas un drame et il ne faut pas le transformer en tragédie. Certes le cannabis a des effets euphorisants proches de ceux de l'alcool, mais s'il diminue comme ce dernier, les capacités de concentration et les réflexes, il ne provoque pas comme l'alcool des réactions impulsives et agressives. En réalité tout dépend de la quantité de cannabis qui a été consommée et de la fréquence de cette consommation. Il faut savoir que le dosage en produit actif peut varier de 1 à 10 selon les variétés et les mélanges opérés; la consommation aussi varie, certains jeunes, très adictés commencent à consommer dès le matin!
Le danger est bien sûr que la consommation devienne régulière et augmente. Aux effets euphorisants du cannabis s'ajoutent alors une coupure progressive de la réalité, des difficultés de concentration et d'apprentissage et une perte réelle de la motivation. L'adolescent s'éloigne de ses centres d'intérets habituels, se désocialise, manifeste une indifférence inquiétante qu'il justifie de façon plus ou moins cohérente. Chez les jeunes vulnérables , des troubles psychiques peuvent apparaître, retrait affectif, confusion de la pensée, idées délirantes. Une évolution vers la psychose ne doit pas être négligée.
Il faut savoir que la sensibilité au cannabis varie d'une personne à l'autre pour des raisons biologiques et contextuelles.
la vulnérabilité de l'adolescent facilitera sa dépendance au produit et pourra faire d'une prise occasionnelle, une expérience initiatique, révélatrice d'un autre mode de vie possible.
Mieux vaut donc prévenir que guérir. Et la meilleure des préventions reste la confiance que l'adolescent place dans son entourage et la qualité du sentiment de sécurité qui l'entoure. Les adultes doivent faire confiance dans les capacités du jeune à faire face, mais cette confiance n'exclue pas la vraie vigilance et il ne faut pas hésiter à solliciter une aide extérieure.
Il n'est pas utile pour autant de traquer les signes physiques (yeux rouges, pupille dilatée, odeurs) il est préférable de maintenir un contact de qualité et favoriser les échanges.
Il serait vain de chercher à obtenir un sevrage total et immédiat, mieux vaut aider à restaurer un mode de vie avec des repères.
Il ne faut en aucun cas, laisser s'installer une consommation régulière et importante.
(Philippe Jeammet)
Rédigé à 17:50 dans pour les ados, Pour les parents, Questions - réponses sur l'adolescence | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Les troubles obsessionnels compulsifs ( TOC ) se caractérisent par des idées obsédantes qui obligent à accomplir de façon répétée et compulsive des gestes destinés à conjurer les angoisses que créent ces idées obsédantes. Ces angoisses ont en général pour objet les dangers qui pourraient s'abattre sur des personnes proches de la famille. L'adolescent a conscience que ces dangers sont peu réalistes, de même que les rituels qu'il accomplit pour calmer son angoisse. Mais cela ne suffit jamais à le rassurer.
Les idées obsédantes qui angoissent l'adolescent tournent toujours autour de la mort, du péché, de la peur de faire du mal aux personnes aimées, de la contamination microbienne et de la saleté, de la crainte que la seule évocation de mauvaises pensées puissent entraîner leur réalisation. Ce type de croyance en une pensée magique, qu'ont les petits enfants, imprègne aussi les gens superstitieux qui ont du mal à accepter la différence entre la pensée et l'acte.
Les rituels, mis en place par l'adolescent souffrant de TOC, le sont pour conjurer le danger. Ils consistent surtout à éliminer le sale (par exemple rituels de lavage),d'autres rituels consistent à vérifier tout ce que l'on fait et à recommencer un nombre de fois déterminé , récitation compulsive de mots destinés à annuler les mauvaises pensées etc...La liste est longue mais le rituel a toujours le même objectif: contrecarrer les pensées dangereuses et protéger ceux qu'on aime du danger. Un adolescent souffrant de TOC pense que ne pas accomplir ce rituel pourrait mettre en danger les personnes qu'il aime; par exemple ne pas se laver les mains dix fois de suite entraînerait des contaminations microbiennes sur la poignée de porte et mettrait en danger sa mère... outre la peur de la mort c'est parfois la sexualité qui est au coeur de ces craintes. Il s'agit de ce qu'on appelle les" TOC honteux," peur d'être homosexuel par exemple , ces TOC, ou pensée obsédantes , parfois terrifiantes; sont difficile à déceler, car la honte empèche le jeune d'en parler.
L'adolescent qui souffre d'un TOC reconnaît le caractère absurde de ces idées , mais.. ne peut s'empêcher d'en craindre les effets négatifs et la réalisation magique s'il n'accomplit pas le rituel. Cela peut prendre les proportions d'un véritable enfer interdisant toute vie normale.
Les TOC peuvent apparaître dès l'enfance mais prennent toute leur ampleur à l'adolescence; ils s'accompagnent de manifestations anxieuses et dépressives et surviennent chez des enfants soucieux de bien faire, perfectionnistes et préoccupés par la mort.
Les médicaments antidépresseurs peuvent les soulager, mais il est important de les aider psychologiquement par le biais d'une thérapie individuelle et familiale, car existe souvent chez l'un des deux parents des manifestations obsessionnelles dicrètes, et l'enfant est parasité par cette anxiété parentale.
Il est necéssaire d'avoir recours à une aide extérieure pour soigner un adolescent qui souffre de TOC, les parents également bénéficieraient beaucoup d'une aide.
*(Philippe Jeammet)
Rédigé à 19:24 dans pour les ados, Pour les parents, Questions - réponses sur l'adolescence | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
L’outil : " Myers-Briggs-Type-Indicator" ou MBTI®, indicateur le plus utilisé au monde en entreprise et centre d’orientation anglo-saxons.
La Méthodologie: Questionnaire d'auto-diagnostic, présentation en séance plénière, exercices en sous-groupe. Séminaire très apprécié des jeunes : exercices ludiques, interactivité.
L’Intervenante: Constance de Lussac : 20 ans d’expérience dans l’enseignement et le coaching des jeunes. Formée à la pédagogie et à la psychopédagogie des adolescents (Gestion Mentale), maîtrise d’Histoire (Paris IV Sorbonne), Pédagogie et Créativité (Paris V Descartes), Coach Certifiée (Institut de Coaching International) et qualifiée MBTI®
Le coût : 130 Euros TTC pour le séminaire, matériel inclus, ou Forfait Séminaire + 1 séance de suivi individuel : 200 euros TTC.
Ce séminaire, qui s’adresse cette fois aux jeunes, leur permet:
• La découverte de leur personnalité en termes positifs et constructeurs.
• De penser orientation, options, filières, métiers, environnements professionnels avec une réflexion sur leur manière d’être. (Préparation à l’oral du concours sésame-acces)
• De renforcer leur motivation et leur confiance en soi.
Inscriptions par mail ou courrier:
*Ce séminaire est consacré exclusivement à la construction du profil MBTI de chaque participant, dans le but d’aider le jeune à son orientation. Un résumé du profil de chaque participant est remis à l’issue du séminaire. Le nombre de participants est limité à 15.
Rédigé à 17:15 dans Pour les parents | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
(Extraits du livre de Marshall B. Rosenberg : « les mots sont des fenêtres… » (Communication Non Violente)
Nous pouvons utiliser la CNV pour résoudre les conflits internes qui se soldent souvent par la dépression.
Lorsque nous portons des jugements sur nous-mêmes, nous perdons contact avec nos besoins, et nous pouvons donc plus agir pour les satisfaire ; la dépression est révélatrice d’un état d’aliénation de nos propres besoins.
Une participante à un stage de CNV traversait une période de profonde dépression, on lui demanda d’identifier ce qu’elle se disait aux moments où elle se sentait le plus déprimée et de transcrire ces messages sous forme de dialogue. Les deux premières répliques furent les suivantes :
Voix 1 (femme professionnelle) : » je devrais faire quelque chose de mieux de ma vie, je suis en train de gâcher ma formation et mes talents »
Voix 2 (mère responsable) : « tu n’es pas réaliste tu as déjà deux enfants et tu n’arrives pas à assumer cette responsabilité, comment veux-tu gérer autre chose ? »
Les messages intérieurs sont truffés de termes et de tournures contenant des jugements implicites tels que « je devrais », « gâcher ma formation et mes talents », « tu n’y arrives déjà pas »
Cette femme entretenait depuis longtemps des pensées de cet ordre, on lui demanda de reformuler son message selon le schéma suivant : « quand a), je me sens b), parce que j’ai besoin de c), par conséquent, je voudrais maintenant d).
La phrase :« je devrais faire quelque chose de ma vie. Je suis en train de gâcher ma formation et mes talents » devint alors : « quand je passe tout ce temps à la maison avec les enfants sans exercer ma profession, je me sens déprimée et découragée parce que j’ai besoin de la satisfaction que me procurait mon métier. Par conséquent, je voudrais maintenant travailler à mi-temps dans ma spécialité »
Puis sa voix de mère responsable reprit « tu n’es pas réaliste tu as deux enfants et tu n’arrives pas à assumer comment veux-tu gérer autre chose ? » cela devint
« Quand j’envisage d’aller travailler, je me sens effrayée parce que j’ai besoin de savoir que mes enfants sont dans de bonnes mains. Par conséquent, je voudrais maintenant chercher une garde de qualité et trouver le moyen de me réserver assez de temps pour être avec eux sans être fatiguée »
Savoir écouter nos sentiments et besoins et les accueillir avec empathie peut nous libérer de la dépression.
Rédigé à 10:02 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
le parcours des études est une course d'endurance, avec ses périodes de sprint.
L'élève a parfois le sentiment qu'il doit surmonter des obstacles infranchissables.
J'accompagne le jeune à devenir le propre acteur de sa réussite.
Rédigé à 11:47 dans Mon metier de coach | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Rédigé à 17:57 dans L'enfant précoce (ou HPI) | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Prof, psy, pédagogue, coach, quelque soit le nom donné à mon travail, j'y retrouve une ligne claire: accompagner la transformation dans une relation de confiance à deux.
Qu'il s'agisse d'adolescents ou d'adultes j'envisage mon travail dans un cadre précis: la méthodologie du coach.
Il ne s'agit pas donner des conseils ou de faire prendre de décisions qui n'appartiendrait pas au client , mais d'entrer en résonance et de permettre avec un processus clair de clarifier ses objectifs, d'identifier ses besoins de mettre en place un plan d'action à l'aune de ses valeurs.
La confiance en soi et l'accomplissement de la personnalité ne sont pas des mots mais des actions, posées les unes après les autres qui permettent de visualiser le chemin parcouru pour aller du point A au point B et de se féliciter de l'avoir vraiment fait.
Se regarder avec bienveillance en constatant l'évolution donne ainsi l'envie et la motivation pour continuer.
Rédigé à 11:29 dans Mon metier de coach | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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