Les échecs, chez qui que ce soit, constituent une grave atteinte à l'estime de soi, presque par définition, mais l'échec scolaire aggrave ces réactions habituelles pour plusieurs raisons:
- l'échec scolaire touche des enfants ou des ados en construction; ils n'ont pas encore une personnalité bien affirmée et ils ont impérativement besoin, pour se construire, du regard des adultes.
Or de plus en plus aujourd'hui , pour diverses raisons, les adultes sont souvent inquiets voire angoissés sur l'avenir de leurs enfants.
Ils demandent à l'enfant, pour "être un bon enfant" d'être un "bon enfant scolaire". -"tu travailles bien à l'école"?
-c'est bien.
- l'école est le coeur de la valorisation des enfants, c'est une importante source de reconnaissance
autrement dit, l'enfant est narcissiquement dépendant du regard de l'adulte dans de fortes proportions.
Un enfant privé de succès scolaire est privé de son pain psychologique. L'échec scolaire entame l'estime de soi et prive l'enfant de l'étayage et du regard positif de l'adulte, vitaux pour lui.
l'enfant , l'ado va donc mettre en place des mécanismes de défense:
C'est ce qu' Anna Freud a appelé "les mécanismes de défense du moi" cela va lui permettre inconsciemment de ne pas tomber dans la dépression.
on pourrait dire qu'il s'agit d'une forme d'adaptation inadaptée.
il existe beaucoup de mécanisme de défense: le refoulement, la régression, la dénégation, la compensation fantasmatique... je voudrais juste insister ici sur un phénomène classique:
l'inhibition et surtout l'inhibition de la pensée que l'on trouve fréquemment: il s'agir de désinvestir les activités décevantes ou blessantes. Elle touche la fonction intellectuelle ou peut se généraliser( repli de soi timidité, mutisme.)
c'est une rétraction grave.
Il ne faut pas "secouer" les enfants inhibés, il faut les solliciter doucement pour qu'ils aient à nouveau le courage de risquer le retour à la pensée et donc peut être à la souffrance.
l'accompagnement par un tiers est fondamental.
(pour plus d'info consulter Psychanalyse Magazine d'octobre 2002)
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