(Extraits du livre de Marshall B. Rosenberg : « les mots sont des fenêtres… » (Communication Non Violente)
Nous pouvons utiliser la CNV pour résoudre les conflits internes qui se soldent souvent par la dépression.
Lorsque nous portons des jugements sur nous-mêmes, nous perdons contact avec nos besoins, et nous pouvons donc plus agir pour les satisfaire ; la dépression est révélatrice d’un état d’aliénation de nos propres besoins.
Une participante à un stage de CNV traversait une période de profonde dépression, on lui demanda d’identifier ce qu’elle se disait aux moments où elle se sentait le plus déprimée et de transcrire ces messages sous forme de dialogue. Les deux premières répliques furent les suivantes :
Voix 1 (femme professionnelle) : » je devrais faire quelque chose de mieux de ma vie, je suis en train de gâcher ma formation et mes talents »
Voix 2 (mère responsable) : « tu n’es pas réaliste tu as déjà deux enfants et tu n’arrives pas à assumer cette responsabilité, comment veux-tu gérer autre chose ? »
Les messages intérieurs sont truffés de termes et de tournures contenant des jugements implicites tels que « je devrais », « gâcher ma formation et mes talents », « tu n’y arrives déjà pas »
Cette femme entretenait depuis longtemps des pensées de cet ordre, on lui demanda de reformuler son message selon le schéma suivant : « quand a), je me sens b), parce que j’ai besoin de c), par conséquent, je voudrais maintenant d).
La phrase :« je devrais faire quelque chose de ma vie. Je suis en train de gâcher ma formation et mes talents » devint alors : « quand je passe tout ce temps à la maison avec les enfants sans exercer ma profession, je me sens déprimée et découragée parce que j’ai besoin de la satisfaction que me procurait mon métier. Par conséquent, je voudrais maintenant travailler à mi-temps dans ma spécialité »
Puis sa voix de mère responsable reprit « tu n’es pas réaliste tu as deux enfants et tu n’arrives pas à assumer comment veux-tu gérer autre chose ? » cela devint
« Quand j’envisage d’aller travailler, je me sens effrayée parce que j’ai besoin de savoir que mes enfants sont dans de bonnes mains. Par conséquent, je voudrais maintenant chercher une garde de qualité et trouver le moyen de me réserver assez de temps pour être avec eux sans être fatiguée »
Savoir écouter nos sentiments et besoins et les accueillir avec empathie peut nous libérer de la dépression.
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